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Photo du rédacteurTylian Auriol

Toulouse : quand le rugby revient à la réalité des fondamentaux

Deux défaites en deux matchs pour les champions de France en titre toulousains. Qui plus est contre deux rivaux. Les bons résultats du début de saison contrastaient avec de nombreuses difficultés dans la maitrise des fondamentaux. Ce samedi, à Pierre Fabre, dans le derby face à Castres, cela s’est reflété sur le tableau de marque (28-23, NDLR).

Le Stade toulousain a été pris sur les fondamentaux par le Castres Olympique.

Crédit Photo : Rugby transfert.


On dit souvent que le rugby commence par là. Les fondamentaux. Sans les bases, difficile de construire une victoire et les hommes d’Ugo Mola ont vérifié une nouvelle fois le théorème samedi soir, encaissant une deuxième défaite de rang, une semaine après le revers à domicile contre Bordeaux-Bègles (12-16, NDLR). Si le spectateur applaudit des deux mains devant les croisées, les redoublées et autres pirouettes offensives de la bande à Dupont, il ne faut pas omettre que ce sport se caractérise avant tout par une bonne conquête, une défense accrocheuse et de l’humilité. Et dans le combat, Toulouse a laissé les armes à maison. Et à Castres, peut-être un peu plus que partout ailleurs, ça ne pardonne point.


3 sur 8 en mêlée


« No scrum, no win ». L’adage traverse les âges sans prendre un ride. Dans le Tarn, Toulouse a rarement autant subi dans le secteur de la mêlée fermée. Sur huit introductions rouges et noires, seulement trois ont débouché sur une possession haut-garonnaise. Les champions d’Europe ont concédé pas moins de six pénalités dans ce domaine et Dorian Aldegheri en a fait les frais en laissant ses partenaires en infériorité numérique pendant dix minutes pour une accumulation de fautes. Ces phases statiques ont permis à Castres de revenir petit à petit dans le match malgré un déficit de 9 points à la mi-temps (11-20). Will Collier, le pilier droit castrais, affichait une certaine confiance en conférence d’après match : « après la première mêlée, je savais que nous pouvions gagner le match ».


60% de réussite au placage


Autre statistique criante de la partition toulousaine : le faible taux de réussite au placage. Seulement 49 placages réussis sur 81 tentés. Bien loin des standards habituels affichés la saison dernière, notamment lors de la finale de Champions Cup contre le Leinster. Et le constat se répète de semaine en semaine. À peine 58% de réussite la semaine passée à domicile. Au tableau de marque, les rouges et noirs encaissent presque 30 points dont un retentissant 17-3 en seconde période. Par ailleurs, Toulouse n’a plus gagné à Castres depuis 2019. Fait encore plus rare, Toulouse enchaine un second revers de rang, une première depuis 2022. Les Stadistes avaient terminé l’exercice à la quatrième place avant de se faire éliminer de la course au Brennus en demi-finale contre…le Castres Olympique.


« Vouloir toujours être ce qu’on a été, c'est pédaler à côté du vélo »


Les Toulousains décrochent au classement et se pointent à la cinquième place du Top 14. Pour autant, pas de quoi s’alarmer pour Ugo Mola préférant laisser le passé derrière soi et tracer l’avenir : « On est à notre place. Tout le monde parle de ce qu’on a été, mais on ne peut pas toujours vouloir être ce qu’on a été. L’important, c'est ce qu’on va devenir. Vouloir toujours être ce qu’on a été, c'est pédaler à côté du vélo », a-t-il lâché au micro de Canal+. Un constat déjà évoqué par le principal intéressé il y a quelques semaines après les trois succès inauguraux : « je sais que notre rugby actuel est loin de ce que nous sommes capables de faire ». Les deux derniers rendez-vous lui ont effectivement donné raison.

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