Top 14 : Attisogbé, Costes, Depoortère… nos cinq révélations de la saison

La saison de Top 14 est maintenant terminée et de nombreux joueurs se sont révélés au cours de l’exercice précédent. Et il y a fort à parier qu’ils joueront les premiers rôles lors des prochaines saisons. Voici nos cinq révélations de la saison 2023/2024.

Paul Costes a profité de cette saison rythmée par les périodes de doublons pour exploser avec le Stade toulousain. Crédit photo : Emilien Terme.

Théo Attisogbé, l’étoile béarnaise

L’arrière ou ailier de la Section Paloise a étalé toute sa classe lors de la phase régulière du championnat. Porté par une équipe transcendée, le trois-quarts aux appuis de feu s’est distingué par sa vivacité et sa lecture en fond de terrain. Très à l’aise sur les relances de son propre camp, il était une des principales sources de danger des Pyrénéens. Théo Attisogbé découvrait le Top 14 cette saison et l’a déjà marqué de son empreinte. Le véloce Béarnais aux dreadlocks compte 24 apparitions dans l’élite, toutes en tant que titulaire pour sept essais. Le Palois fait partie des nouvelles têtes appelées en Argentine par le staff de Fabien Galthié.

Oscar Jegou, le repenti

Le troisième ligne de La Rochelle porte le nom d’une célèbre récompense hollywoodienne et pourtant, comme un clin d’œil, sa saison est digne des plus grands scénarios de cinéma. Suspendu un mois pour usage de cocaïne en début de saison, il est doublement sanctionné par le club maritime et ne jouera plus du 2 septembre 2023 au 17 février 2024. Là où on aurait imaginé le pire pour le jeune champion du monde U20 l’été dernier, c’est finalement tout le contraire qui se passera. Besogneux au mental d’acier, Oscar Jégou a laissé les bêtises derrière lui et s’est forgé une place de titulaire au milieu du pack jaune et noir décimé par les blessures. Depuis la 15ᵉ journée, il n’a raté qu’un seul match (12 matchs joués sur 13 possibles). Omniprésent dans le jeu au sol et à l’aise ballon en main (quatre essais), Jégou est devenu une véritable alternative pour le staff de Ronan O’Gara.

Nicolas Depoortère, l’ascension fulgurante

Le numéro 13 de l’Union Bordeaux-Bègles ne découvrait pas le Top 14 au démarrage de l’exercice, certes, mais il a profité de ce dernier pour se hisser jusqu’à la marche la plus haute pour le joueur de rugby français : deux titularisations lors du Tournoi des Six Nations 2024. Le Girondin s’est démarqué par sa vitesse au milieu d’une ligne de trois-quarts cinq étoiles et par sa lecture défensive, souvent décisive. Titulaire à 17 reprises en 20 matchs de championnat, Nicolas Depoortère est auteur de six réalisations cette saison, toutes conclues sur des actions de classe. Il est presque devenu indispensable pour l’UBB tant le visage de l’équipe bordelaise change avec ou sans lui.

Mathis Castro-Ferreira, la surprise du chef

Le natif de Maubourguet est arrivé au milieu de l’effectif toulousain sur la pointe des pieds. Pur produit de la formation rouge et noire, champion de France espoir, Mathis Castro-Ferreira a profité des nombreuses blessures en troisième ligne (Jelonch, Placines) et des doublons (Cros, Roumat) pour se faire une place au soleil. À tel point qu’en 15 feuilles de match avec le Stade Toulousain en Top 14, il comptabilise neuf essais, soit le meilleur bilan individuel du club sur la saison. Puncheur, robuste en défense et technique, il correspond parfaitement à l’identité de jeu toulousaine. Avec son compatriote chez les U20, Oscar Jégou, inutile de s’inquiéter quant à l’avenir de la troisième ligne du XV de France.

Mathis Castro-Ferreira a inscrit neuf essais avec le Stade Toulousain pour sa première saison en professionnel. Crédit photo : Emilien Terme.

Paul Costes, l’héritier

Champion du monde U20 l’été dernier, le fils d’Arnaud Costes à la mèche blonde a profité de l’absence des mondialistes pour pointer le bout de son nez chez les grands en début de saison et confirmer les espoirs placés en lui depuis la saison précédente. Dans un style à la Sonny Bill Williams, le trois-quart centre a éclaboussé les pelouses de sa justesse technique, de ses chisteras ou encore de ses placages offensifs. S’il ne compte « que » 14 matchs cette saison en championnat pour un seul essai, c’est aussi car il a été le plus souvent préservé pour les grosses échéances européennes. En effet, il a joué toutes les rencontres de phases finales de Champions Cup, menant les siens à la sixième étoile. Paul Costes n’a pas encore été appelé en bleu, mais il semble être l’héritier naturel au centre du terrain.