Toulouse taille Champions ! Avec deux victoires convaincantes face à Cardiff et aux Harlequins, le quintuple étoilé semble enfin retrouver son rugby.
À l’instar de marins perdus en pleine mer, les yeux rivés vers le ciel, il aura fallu apercevoir l’étoile pour que les Toulousains brillent à nouveau. Brouillons en championnat depuis la reprise post coupe du monde, les hommes d’Ugo Mola ont illuminé les deux premières journées de Champions Cup.
Pierre-Louis Barassi a marqué deux essais face aux Harlequins (19-47).
Crédit photo : Eurosport
Le Stade Toulousain domine la poule 2 avec deux victoires à cinq points. La première, plutôt logique face à un Cardiff malade (12ᵉ d’United Rugby Championship), devant le public d’Ernest Wallon, sur le score fleuve de 52-7. La seconde, plus significative sur les terres londoniennes des Harlequins (3ᵉ de Premiership). Si on pouvait s’attendre à un match serré, les Haut-Garonnais s’imposent facilement 19-47.
Rugby champagne
Sans être flamboyants, les Toulousains sont parvenus à décrocher des victoires importantes en championnat cette saison. Rappelez-vous la victoire face à Clermont ou malgré un match rythmé par les imprécisions, le Stade l’emporte avec le bonus (31-10). Pourtant, pas de quoi impressionner les observateurs qui attendent plus de cet effectif 5 étoiles. Il aura finalement fallu attendre le début des joutes intercontinentales pour que la machine se mette en marche. Pour que les passes osées trouvent preneur et que le désordre redevienne le terrain de jeu idéal du champion de France.
Les statistiques ne trompent pas ! Avec 99 points et 14 essais inscrits en deux journées, Toulouse est de loin la meilleure attaque de la compétition. Une animation offensive efficace qui s’appuie sur une défense de fer avec seulement 26 points encaissé (2ᵉ défense de la Champions Cup).
Barassi flambe enfin !
Le rugby, sport collectif par excellence, où le club est porté aux sommets par des individus capables de s’effacer pour permettre au groupe de briller. Interrogé par France Bleu après la victoire face aux Harlequins, capitaine Dupont n’a pas manqué de le rappeler :
"Il nous a fallu quelques semaines pour retrouver tout le groupe, pour retrouver du liant dans le collectif. Il nous a manqué 17 joueurs pendant la coupe du monde donc ça ne se rattrape pas en une semaine. La compétition nous a donné peut-être un élan de fraîcheur aussi, de basculer sur autre chose."
Si c’est bel et bien le collectif Toulousain qui “retrouve du liant”, certaines individualités semblent prendre de l’épaisseur. C’est notamment le cas de Pierre-Louis Barassi qui, associé à Pita Ahki au centre de l’attaque, a survolé les deux rencontres de Champions Cup. Tranchant en attaque et déterminant en défense, les supporters toulousains aperçoivent enfin le vrai niveau du champion du monde U20 2018. Lui qui depuis son arrivée en provenance du LOU (2022) a enchaîné les blessures, freinant ainsi son éclosion.
Du côté des bleus, Meafou continu de martyriser les défenses, Mauvaka est omniprésent tandis que Dupont retrouve des sensations malgré un début de match raté à Londres. À noter également la grosse performance de Dimitri Delibes qui a plus que remplacer Retière face aux Harlequins.
Bleu Blanc Rouge
Les bons débuts en Champions du Stade Toulousain font avec ceux de l’UBB office d’exception tant les Français ont eu du mal. Avec 10 victoires en 28 rencontres, les clubs de Top 14 affichent le pire pourcentage de victoire : 36% contre 44% pour l’URC et 70% le Premiership…
S’ils continuent sur cette voie, nul doute que Toulousains et Bordelais devraient animer les prochaines journées de championnat. Pour les quintuples vainqueurs de la Champions Cup, l’avenir semble radieux avec le futur retour aux affaires de Théo Ntamack, Julien Marchand et Jack Willis, rien que ça !
Emilien Terme
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