Le Tournoi des Six Nations démarre ce vendredi avec un alléchant France-Irlande au Vélodrome de Marseille. Mais de nombreuses choses ont changé depuis un an. Les deux équipes se présentent sous un air nouveau qui rajoute ce zeste d’excitation à l’aube du rendez-vous incontournable du rugby européen.
Antoine Dupont et Jonathan Sexton ne participeront pas au Tournoi 2024.
Crédit Photo : Orange
La rudesse de janvier passée, les oiseaux sifflent leur rythme entrainant, le café du matin demeure plus doux qu’à l’habitude, les journées s’allongent, en bref, ça commence à sentir les bons jours. Le mois de février approche, et, comme il n’arrive rarement sans son compagnon de balade, voilà le Tournoi des Six Nations qui lui emboîte le pas. L’édition 2024 se présente sous un air nouveau. Comme chaque année, me direz-vous. Certes, mais quand les chefs d’orchestre des plus grandes symphonies du continent s’absentent, l’auditoire n’a qu’une envie ; observer la prestation des pianistes et autres violoncellistes.
Laver l’affront de la dernière Coupe du Monde ; voilà l’objectif de Français et Irlandais. Les deux favoris du Tournoi depuis trois ans se retrouvent dans le volcan du Vélodrome vendredi, sans leurs métronomes respectifs : Antoine Dupont et Jonathan Sexton. Un air de jouvence se respire tantôt à Paris qu’à Dublin. Tellement indispensable au bon fonctionnement des rouages bleus, le premier cité est toujours impossible à éclipser. Partout, tout le temps, sur chaque composition ou presque, Antoine Dupont n’a pas souvent goûté au canapé quand ses camarades dansaient sur le rectangle vert. Fabien Galthié, non plus d’ailleurs n’a jamais été confronté à l’absence de ce qu’il avait fait son capitaine durant une compétition majeure. Un vrai test pour tourner la page du premier mandat. De l’autre côté, la figure tant vénérée tirait sa révérence à l’issue du mondial. Jonathan Sexton, lui qui a tout donné pour le Trèfle, mené les diables verts à quatre titres dans la compétition, ne sera pas de la partie. Avec ou sans lui, l’Irlande n’a pas le même visage. Les hommes d’Andy Farrell devront se découvrir, comme nos Bleus finalement.
Les cartes sont redistribuées, plus question de favoris, des équipes en progression face à celles qui se dévoileront sous un nouveau style, ce Tournoi s’annonce comme le plus homogène. L’étau resserré et les émotions décuplées, ce printemps nous réserve bien des surprises dans une symphonie qui s’annonce palpitante.
Tylian Auriol
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