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Photo du rédacteurL'Ovalie Média

Rétro - Ep2. Gareth Edwards : le premier prince

Dernière mise à jour : 1 févr.

Le rugby, fort de plus de deux cents ans d’histoire, garde en lui des anecdotes inoubliables, des équipes de légendes, des joueurs d’une rare classe. Ovalie Média vous propose une nouvelle série au cœur des entrailles de ce sport afin d’en revivre les moments les plus marquants. Épisode 2 : le premier prince.

« Il s'assoit à la table du rugby comme le joueur ultime sur un terrain », confiait Will Carling, centre et capitaine de l’Angleterre dans les années 90. Ces quelques mots en disent long sur le bonhomme. Le 12 juillet 1947, dans une contrée de Cardiff, le rugby voyait naître son premier prince : le « prince de Galles ». Un gabarit de poche qui a rendu le maillot floqué du 9 si pesant. Gareth Edwards était si spécial, si majestueux, décrit par ses pairs comme un ange tombé du ciel, élu meilleur joueur gallois de tous les temps en 2001. L’homme d’un club, Cardiff RFC, avait fait de l’Arms Park de Cardiff son jardin, des travées acquises à sa cause. C’était la star qui remplissait les stades.


Gareth Edwards est souvent considéré comme le meilleur joueur de l'histoire du rugby. Crédit photo : Rugbyrama


Le joueur parfait


Edwards c’est le premier prototype du joueur parfait : vision à la perfection, jeu au pied au millimètre, passe laser, accélération létale. Il a réinventé le poste, véloce et agile, le numéro 9 laissait tous ses adversaires sur le carreau sitôt les premiers appuis posés. En témoigne « l’essai du siècle » contre les All Blacks, en 1973, chez lui à l’Arms Park, sur un débordement devenu légendaire, sous la tunique blanche et noire des Barbarians, commenté par Cliff Morgan : « Oh, ce camarade Edwards. Qui peut toucher un homme comme ça ? ». Ainsi parlait le grand commentateur, alors qu'Edwards dansait sur la ligne de touche gauche, laissant sa carte de visite à la défense toute noire.



Antoine Dupont comme successeur


Motivé contre l’idée de perdre et par son désir de toujours jouer contre meilleur, le héros démesuré de Cardiff a construit sa renommée par un travail acharné et un esprit de combat infatigable. Edwards donnait l’impression d’être au-dessus du lot en permanence, possédant un tour d’avance à une époque où les deuxièmes lignes et ailiers étaient encore difficiles à différencier. Le premier prince du rugby reste la référence au poste de numéro 9 et il voit bien Antoine Dupont marcher dans ses pas : « C’est un joueur superbe, le meilleur à son poste. Chaque saison, il apporte quelque chose de nouveau au rugby et j’adore le regarder jouer » accordait-il au Midi Olympique à l’aube du Tournoi des six Nations 2023.


Le chef d’orchestre de tout un pays, devenu capitaine à seulement 20 ans avec le XV du poireau, rafle huit Tournois des cinq Nations, dont trois Grands Chelems en une décennie, accompagné des plus grands noms gallois tels que JPR Williams ou encore Barry John. Pour son bouquet final, à l’Arms Park, afin de boucler la boucle, Gareth Edwards remporte un dernier Grand Chelem en 1978 et marque la fin d’une époque dominée par les diables rouges. Il raccroche ainsi les crampons au bout de 53 sélections avec le Pays de Galles et 426 points en 195 matchs avec Cardiff.


Tylian Auriol

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