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Thomas Noiseux

Owen Farrell : des débuts attendus

Dernière mise à jour : 7 oct.

S’imposer dans une nouvelle famille pour renouer avec le succès, voilà le défi que s’est lancé Owen Farrell en signant avec le Racing 92. Après ses trois premiers matchs dans l’élite du rugby français, le légendaire ouvreur du XV de la Rose est conscient de l’attente qu’il suscite.

En ce début de saison, Owen Farrell parait fébrile face aux perches.


Après plusieurs semaines de rumeurs, en janvier 2024, le Racing annonçait l’un des transferts les plus attendus en Top 14. En effet, le club des Hauts-de-Seine officialisait le recrutement d’Owen Farrell pour la saison 2024-25. Après 14 saisons passées en Premiership avec le club des Saracens, l’ouvreur anglais de 32 ans est venu s’offrir un des derniers défis de sa carrière. Une décision appuyée notamment par le manager du Racing, Stuart Lancaster, qui fut le premier à sélectionner Owen Farrell en équipe d’Angleterre, lors du Tournoi des Six Nations de 2012.


Ses nouveaux dirigeants espèrent qu’il pourra insuffler un esprit de reconquête chez les ciels et blancs qui n’ont plus gagné de titre depuis le Brennus de 2016. Il suffit de regarder la carrière du Britannique pour expliquer les attentes énoncées « il faudrait un double écran pour inscrire son palmarès » selon son président Laurent Travers. Six fois champion d'Angleterre, trois fois Champions d’Europe avec les Saracens, mais aussi 112 sélections avec le XV de la Rose avec lequel il a remporté trois fois le Tournoi des Six Nations. De plus, le « bad boy » anglais s’inscrit dans la tradition du Racing, en rejoignant à la liste des grands ouvreurs du club des joueurs comme Steyn, Hernandez, Sexton, Carter, Lambie ou encore Finn Russell.


Un travail d’adaptation en cours


Guidé par Frédéric Michalak, grand ouvreur lui aussi et entraîneur de l’attaque du club, Owen Farrell est en plein travail d’acclimatation. Un travail à différentes échelles que souligne Gaël Fickou, qui voit le Britannique comme le facteur X qui manquait peut-être au Racing pour renouer avec le succès. L'arrière Max Spring confirme : « Owen est arrivé et dès le premier entraînement, on a tous dit "Bon, il n'a pas 112 sélections pour rien." Rien que dans son attitude, dans sa façon de parler avec les gens, il a une aura. Rugbystiquement, il est au-dessus des autres.»


Son staff souligne son expérience colossale qui devrait lui permettre de s’adapter au fil de la saison et de s’imposer comme un grand joueur de Top 14. Mais pour cela, il faut aussi de la patience comme le rappelle Stuart Lancaster : « En tant que chef d'orchestre, de n°10, il doit comprendre toutes les annonces en français ce qui rend le challenge un peu plus compliqué pour qui ne parle pas la langue. Mais c'est un joueur avec beaucoup d'expérience, qui a une connaissance parfaite du rugby. »,« C’est un leader naturel et son leadership est déjà visible ».


Bilan mitigé après trois matchs


À l’issue de cette 3e journée de Top 14, le début de cette saison semble bien poussif pour le club francilien avec deux défaites en trois matchs. Owen Farrell n’a lui non plus, pas eu le début de saison attendu avec cinq coups de pied manqués en deux matchs. Ses performances ne sont pas mauvaises du tout, notamment en défense, toutefois, il n’a pas su se montrer décisif en attaque avec un tempo trop constant.


À Créteil face à l’ASM, il a même semblé en difficultés avant d’écoper d’un carton jaune sous les yeux de son père Andy. Il faut cependant relativiser ces quelques contre-coups, car même si Farrell a déjà affronté des clubs français en Champions Cup, participer au top 14 est complètement nouveau pour l’ouvreur. « Tout ne repose pas sur moi. Je suis ici pour m’intégrer dans un collectif », a-t-il rappelé avec lucidité, il doit aussi apprendre à partager la charnière avec des jeunes joueurs aux styles de jeu très dynamique comme Nolann Le Garrec. De plus, l’anglais se sait attendu au tournant par les supporters qui redoutent une désillusion à la Kolisi. Mais il aura l’occasion de faire taire ses détracteurs lors de la réception à domicile du Stade Rochelais ce samedi.

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