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Photo du rédacteurTylian Auriol

Nolann Le Garrec : singulier « Breizhad » au temps des retrouvailles

Dernière mise à jour : 7 oct.

Ce samedi après-midi, à La Rabine, l’enfant prodige de toute une région foulera la pelouse avec les couleurs du camp d’en face durant quatre-vingts minutes. Nolann Le Garrec (Racing 92) retrouvera Vannes et son père Goulven, entraîneur adjoint du RCV, lors de la cinquième journée de Top 14. Retour sur l’itinéraire nonpareil d’un Breton pur souche.

Nolann Le Garrec est pour beaucoup le représentant de la Bretagne dans le monde de l'Ovalie.


Ce qui est bien avec la Bretagne, cette péninsule à l’extrême ouest du pays, compressée entre l’océan Atlantique et la Manche, c’est que ce n’est pas trop loin de la France, comme dirait un célèbre dicton. Sur la carte de l’Ovalie, Vannes, c'était à peu près ça. À travers la réussite et la vista de Nolann Le Garrec, c’est tout un territoire, penchant plus pour le ballon rond, qui était redevable à un seul homme pour l’avoir placé, ou du moins dans un premier temps énoncé, sur le recueil rugbystique. Si depuis juin les géographes s’accordent un peu plus à dessiner un ballon de rugby au-dessus du Morbihan, le demi de mêlée reste un Breton à part.


Retour au pays sept ans après


« Un match qui me marquera à vie », confiait le principal intéressé au journal local, Le Télégramme cette semaine. Embusqué dans les pas de son père, Goulven, et de son grand-père, Alain, le petit Nolann baigne aux abords du stade vannetais, un cuir sous le bras. « Petit, il enfilait les crampons de son père et se sentait, le temps d’un instant, grand et fort », accorde Alain. Logiquement, le frêle petit brun, débute le rugby à huit ans à Vannes. Par son gabarit mince et sa vision de jeu, il s’impose comme une évidence en numéro neuf durant sept saisons ponctuées d’un titre national en minimes. Loin du cocon familial et loin de sa terre natale, Le Garrec s’impose dans les Hauts-de-Seine au fil des saisons depuis son arrivée au centre de formation en 2017. Pour la première fois, le talentueux numéro neuf revient mettre les pieds en territoire celte sous les couleurs du Racing 92.


Premier Breton capé depuis 60 ans


La singularité de Nolann Le Garrec s’inscrit plus largement au-delà des frontières bretonnes et françaises. Réputé pour son dynamisme et sa tonicité dans le jeu, le patron des Ciels et Blancs est devenu, lors du dernier tournoi des Six Nations, le premier breton sélectionné en équipe de France depuis 60 ans. Profitant de l’absence de la référence au poste, Antoine Dupont et du début de compétition bien timoré de Maxime Lucu, Le Garrec a goûté aux joutes internationales dans le sacrosaint Principality Stadium de Cardiff. Le futur rochelais est même désigné homme du match pour ses débuts. Une performance de haut vol qui lui a permis de conserver le siège de titulaire pour le Crunch final.


Les retrouvailles s’annoncent chaleureuses à La Rabine et si le poids de toute une région a désormais quitté les épaules du jeune joueur de 22 ans, c’est bel et bien lui la nouvelle grande figure bretonne de l’Ovalie et ce même sans les couleurs du Gwenn-Ha-Du sur les épaules.

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