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Photo du rédacteurL'Ovalie Média

Les « fils de » : un phénomène qui touche le rugby français

Le rugby, célébré pour ses valeurs nobles et son esprit fraternel, génère fréquemment des héritages mémorables pour chaque joueur, donnant naissance à des récits familiaux exceptionnels. L'émergence des "fils de" dans le rugby est de plus en plus courante, mais assumer le nom d'un père illustre dans ce domaine n'est pas exempt de défis.

Le rugby est souvent affilié à des principes tels que le respect, la camaraderie, l'esprit d'équipe et la loyauté, transmis de génération en génération, renforçant ainsi le caractère traditionnel du sport. La passion pour le rugby se transmet au sein des familles, les enfants grandissant en observant leurs parents jouer ou soutenir une équipe, créant ainsi une continuité dans l'engagement envers ce sport. Les enfants, qui viennent souvent voir jouer leurs pères le week-end, développent une passion commune, renforçant les liens entre générations.


"On a une relation père/fils, basée sur le conseil, la disponibilité quand ils ont besoin de discussions variées. Bien que nous parlions beaucoup de rugby, nous parlons de la vie et du quotidien”

Émile, père de Romain et Théo Ntamack chez nos confrères de Sport MAG.


En France, ces dernières années, des noms familiers du rugby d'antan réapparaissent, bien qu’avec des prénoms différents. Des noms tels que "Ntammack", "Roumat" ou encore "Penaud" résonnent à nouveau dans les stades et sur les terrains du TOP 14, illustrant une lignée d'environ une vingtaine de noms, dont "Carbonnel" et "Lebel". Ces jeunes talents du rugby français partagent des gènes communs avec leurs célèbres pères, évoluant dans le sport depuis leur plus jeune âge et héritant ainsi d'une éducation rugbystique précieuse. Cet héritage privilégié s'avère être un atout inestimable pour le développement des capacités physiques et mentales nécessaires au niveau professionnel.


Émile Ntamack célébrant une victoire avec le XV de France avec son fils Romain, future star de ce même XV de France. Crédit photo : X, Rugby World CUP


Un privilège compliqué à assumer


Cependant, porter le nom d'un père célèbre peut parfois être un fardeau. Les attentes sportives peuvent peser lourd sur les épaules d'un jeune joueur, surtout si son père a eu une carrière brillante. Le public s'attend souvent à ce qu'il suive rapidement les traces de son illustre parent, et certaines personnes peuvent même suggérer que la réussite de ces joueurs en formation est due à des faveurs ou du favoritisme. Néanmoins, dans le contexte exigeant du rugby professionnel, où les normes sont particulièrement élevées, il n'y a aucune tolérance pour les privilèges. Le recrutement ou la progression d'un joueur ne peut pas se faire simplement en raison de la renommée de son père au sein du club. Le favoritisme est strictement exclu dans le monde du rugby.


Le patronyme de la famille Brennan reste parfois lourd à porter pour le jeune Joshua Breenan qui affirme chez le Parisien “Même si je n’écoute pas les critiques, ça met une pression supplémentaire sur le dos. Je suis forcément plus attendu.” Ou encore pour la famille Bonneval ou Arthur affirme “les coachs ont été plus durs avec moi, car ils ne voulaient pas qu’on puisse penser qu’il y avait du favoritisme.”


Le Stade Toulousain, un club français réputé pour ses traditions familiales, incarne parfaitement l'héritage et la passion dans le rugby. Des noms tels que Ntammack, Lebel, Graou, Brennan, et récemment Paul Costes, ajoutent une nouvelle dimension à cette longue lignée toulousaine. Paul Costes, fils d'Arnaud, considère clairement son héritage comme un avantage, affirmant même l'utiliser comme une arme dans son parcours sportif.


Hugo Cardi

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