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La Rochelle : des maux et des mots

Photo du rédacteur: Tylian AuriolTylian Auriol

Le Stade Rochelais est plus que jamais dans la crise. Battus pour la sixième fois de rang toutes compétitions confondues ce samedi après-midi au stade Jean Bouin de Paris, les hommes de Ronan O’Gara s’enfoncent un peu plus au classement. Les conférences de presse électriques se succèdent, mais sur le terrain, les actes ont du mal à suivre les paroles.


Ronan O'Gara est au coeur de la crise rochelaise. Crédit : Icon Sport
Ronan O'Gara est au coeur de la crise rochelaise. Crédit : Icon Sport

Avec 11 petits points pris sur 45 possibles lors des neuf derniers matchs en Top 14, La Rochelle s’embourbe à la neuvième place de la poule unique. Ronan O’Gara tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs semaines jusqu’à remettre en cause son poste d’entraineur principal : « peut-être que c’est meilleur sans moi », clamait-il en conférence de presse la semaine dernière après le revers contre le Racing 92 (21-26, NDLR). Les mots sont durs et pourtant le contenu des rencontres reste pauvre, pour ne pas dire insignifiant. Et le sursaut maritime ne semble pas vouloir venir, en témoigne les deux dernières, défaites contre les clubs de la capitale, le Racing 92 et le Stade Français, eux aussi en proie à de grosses difficultés cette saison.


Symbole du manque de confiance de cette équipe toutefois double championne d’Europe en 2022 et 2023 et finaliste à deux reprises du Top 14 en 2021 et 2023, c’est l’indiscipline cuisante. Contre le Stade Français ce samedi après-midi, c’est 14 pénalités concédées dont un carton rouge et un carton jaune. Autre statistique illustrant le manque de maitrise en conquête, c'est le nombre de touches perdues à Jean Bouin, s’élevant à un total de huit.  Cette frustration se dessine aussi dans le vestiaire dans lequel certains comportements agacent en interne. Le management rude de l’ancien numéro 10 irlandais semble laisser des traces et provoquer des fractures entre joueurs et staff.


Le regard vers le bas ?


Avec moins de 10 points d’avance sur l’avant-dernier, forcément les regards sont plus tournés vers le bas que vers le haut. À défaut de ne pas le jouer officiellement, le Stade Rochelais pense au maintien comme le transcrivent les mots du manager O’Gara : « c’est une réalité, on se bat pour le maintien », lâchait-il après la défaite contre Racing. Un constat affligeant qui ne parait pas être du goût de tout le monde. En effet, Pierre Bourgarit, l’un des hommes forts de l’effectif, se veut rester positif : « Aujourd’hui, on joue la qualif’. On est là pour jouer la qualif’ ! Notre objectif, on en a parlé avec le président, avec « ROG » (Ronan O’Gara), c’est de se qualifier et d’aller chercher une finale et un titre. ». Deux discours différents qui montrent aussi les dissonances au sein d’un club en crise.


Du changement pas avant l’intersaison


D’après les dernières rumeurs en provenance de la côte atlantique, la direction a décidé de conforter le staff en place après une semaine de réunion en interne. Les premiers changements devraient arriver à l’intersaison avec l’arrivée de nombreuses têtes d’affiches comme Nolann Le Garrec et Davit Niniashvili, mais aussi de jeunes espoirs en devenir comme Ugo Pacome. Outre le plan sportif, le staff serait également renforcé par Romain Sazy, la légende du club à la caravelle, aujourd’hui en charge des Espoirs comme l’annonçait il y a quelques jours le Midi Olympique. En attendant, La Rochelle poursuit son chemin de croix et espère rapidement aligner les paroles et les actes pour relever la tête.

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