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Photo du rédacteurL'Ovalie Média

La perf’ : L’Irish Confiance

Dernière mise à jour : 25 oct. 2023

Samedi soir, deux mastodontes du rugby mondial s’affrontaient dans un Stade de France aux allures de Saint-Patrick, dans le cadre de la troisième journée de la poule B. La première nation mondiale, l’Irlande, contre son dauphin au classement World Rugby, l’Afrique du Sud.

Le match


Dès le coup d’envoi, on sent la grande soirée rugby, intense et féroce. Les Sud-africains relancent de leurs 22 et l’Irlande décide d’aller en touche et de ne pas prendre les points sur une pénalité pourtant dans les cordes de Johnny Sexton. La guerre des tranchées a bien démarré. On se rend coup pour coup. Les dégâts se font ressentir dès la deuxième minute : Van der Flier, le flanker irlandais, souffre de la main. L’antilope devenue buffle, les Sudaf’ concassent, fracassent et passent les premiers points par Libbok. Vingt-troisième minute, Ringrose fait connaissance avec De Allende et nous offre le premier protocole du match.




La demi-heure de jeu passée, le jeu est toujours aussi fermé jusqu’à une étincelle dans l’animation irlandaise et Hansen finit en bout de ligne, 7-3. En seconde mi-temps, le jeu est haché, l’Irlande moins dominante, plus exposée à la pression des antilopes. Heureusement pour les hommes d’Andy Farrell, les buteurs Springboks ne voient pas les poteaux et encore moins l’espace qui se trouve entre les deux.Libbok en premier puis De Klerk ratent onze points au pied. Malgré l’essai de Kolbe, les sud-africians butent sur une défense bien en place à l’image de Lowe soulevant Etzebeth. Sexton enquille deux coups de pied et l’Irlande fait le dos rond jusqu’à la sirène. Le match se termine sur une action d’essai des avants de Nienaber très litigieuse.



La guerre des rucks ! Crédit image : Aurélien Thuillier.


La stratégie


Par un réalisme à toute épreuve, l’Irlande impressionne, maîtrisant chaque équipe contre qui elle joue. Andy Farrell et les siens ont toujours su inverser la pression dans un match de titans où il valait mieux éviter le défi physique. Gibbson-Park puis Sexton ont parfaitement assumé leur rôle, comme d’habitude. Oui, les Sudaf’ faisaient peur, champion du monde en titre, meilleure défense, une attaque redoutable, des avants conquérants et particulièrement physiques… L'Irlande, de son côté, c’est de la géométrie invariable, une stratégie écrite sur tableau noir et respectée à la lettre. Globalement plus disciplinée que son adversaire (11 pénalités sifflées contre les Sud-africains pour 9, côté irlandais), l’Irlande a également dominé le territoire (527 mètres d’occupation au pied contre 607 mètres).Nienaber, avec un banc en 7-1, avait promis un bain de sang, ce fût finalement une ode à la défense côté irlandais. 117 plaquages à 81% de réussite à l’image de Doris et ses 13 plaquages, neuf turnovers contre trois seulement, côté sud-africain.


Une copie non sans rature. La conquête a été plutôt défaillante, c’est le point noir pour les géants verts. En effet, cinq mêlées sur sept gagnées et 12 touches sur 18 réussies. Alors oui, l’Irlande est remarquable, sûrement la grande favorite de cette Coupe du Monde, mais se profile devant eux un potentiel quart contre les All Blacks (sauf énorme surprise) où il faudra être encore plus juste dans les phases statiques. Rien ne semble pourtant déstabiliser l’Irlande, en pleine confiance et au sommet de sa forme.


Tylian Auriol


1 Comment


Nataly Ortis
Nataly Ortis
Sep 26, 2023

Très bien écrit. Article intéressant, objectif et clairvoyant.

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