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Photo du rédacteurL'Ovalie Média

L’Irlande en patron, les Anglais dans le doute, les Français rassurants : le bilan du Tournoi 2023

Dernière mise à jour : 25 oct. 2023

Cette année encore, le tournoi des Six Nations a tenu toutes ses promesses. Le spectacle proposé fut impressionnant, mêlant combat, vitesse et combinaisons, pour le plus grand bonheur des spectateurs qui ont pu assister à une démonstration irlandaise. Les Bleus, malgré leur défaite en Irlande ont réalisé de bonnes performances, tout comme l’Écosse qui affiche un bilan très positif. En revanche, les Anglais semblent à l’arrêt et le Pays de Galles encore plus. Enfin, l'Italie, qui a pourtant livré de bonnes prestations, n’échappe pas à la cuillère de bois.

L’Irlande impressionne


Cinq victoires dans des matchs maîtrisés de A à Z dans le tournoi pour les Irlandais qui ont écrasé tous leurs adversaires. Les hommes d’Andy Farrell ont prouvé à tout le monde que l’Irlande est bien la meilleure nation mondiale actuellement. Mené par un Jonathan Sexton inspiré, le XV du Trèfle a proposé un jeu de vitesse impressionnant, débordant de combinaisons et parfaitement rôdé. Les Irlandais, on le sait, ont l'habitude de jouer ensemble en évoluant du côté du Munster ou du Leinster pour la plupart, et ont montré une grande fraîcheur physique dans ce tournoi, ce qui leur a notamment permis de battre les Français (32-19). Après ce nouveau grand chelem, le quatrième de leur histoire, les Irlandais abordent la coupe du monde dans la peau de favoris. Mais ils auront fort à faire dans une poule relevée et devront se défaire de l’Ecosse ou encore de l’Afrique du Sud, deux concurrents sérieux dans la course à la qualification.


Les Irlandais soulèvent le trophée du Tournoi et du Grand Chelem. (Source Photo : Actu.fr)


Les Bleus restent au niveau


Certes, l'équipe de France vient de perdre son titre. Mais peut-on vraiment lui en vouloir de s’être inclinés de 13 points face à une monstrueuse équipe d’Irlande, dans un Aviva Stadium plein à craquer ? Cette défaite a d’abord fait naître quelques doutes sur l’état de forme des Bleus, des doutes très vite balayés par la suite des performances. Une victoire à domicile face à l’Écosse (32-21) puis un succès historique en Angleterre (10-53) et pour terminer une solide prestation face à des Gallois malades (41-28). Un bilan qui reste tout de même très positif avec cette seconde place qui conforte la France dans son rôle de nation majeure mondiale. En-dehors du terrain, le XV de France continue de séduire et jouit d’un public de plus en plus présent et passionné. Prochain défi pour Antoine Dupont et ses coéquipiers : la coupe du monde, dans six mois, qui se déroulera à domicile. Le rêve de remporter la récompense ultime, ce qui serait une première dans l’histoire du rugby français est plus que jamais présent.


Une équipe d’Écosse pleine de promesses


Quoi de mieux pour commencer le tournoi pour les Écossais que de gagner à Twickenham ? Cette victoire contre les Anglais (23-29) a parfaitement lancé le tournoi des coéquipiers de Finn Russell, qui ont ensuite étrillé les Gallois à domicile (35-7) avant de se casser les dents au Stade de France. Mais les Écossais menés par des facteurs X en forme tels l’ailier Duhan Van der Merwe ou encore l’incontournable Stuart Hogg n’ont pas baissé les bras et ont cru à un exploit pendant 60 minutes contre l’Irlande à Murrayfield. Malheureusement, ce sont les Irlandais qui se sont imposés dans un match rugueux et intense. Les Écossais ont terminé le tournoi par une victoire contre l’Italie (26-14) et peuvent être satisfaits de leur troisième place, eux qui dix ans en arrière ne rivalisaient pas avec les grandes nations européennes. Aujourd’hui, les hommes de Greg Townsend proposent mieux qu’une simple opposition, et comptent dans leurs rangs des joueurs de classes mondiales à l’instar de Finn Russell ou encore le capitaine Jamie Ritchie. Le XV du chardon se rendra à la prochaine coupe du monde sans complexes, dans une poule relevée avec l’Irlande et l’Afrique du Sud, mais avec très certainement une énorme envie de réaliser un exploit retentissant.


En inscrivant un essai fabuleux contre les anglais, Duhan Van der Merwe a prouvé qu’il faisait partit des meilleurs ailiers du monde (Source Photo : Eurosport)


L’Angleterre dans la confusion


Une quatrième place qui sonne certainement comme un échec pour le XV de la Rose. Un bilan de deux victoires et trois défaites, dont deux à domicile, l’Angleterre ne domine plus le rugby sur la scène internationale, Twickenham n’est plus imprenable. Dos au mur et critiqués par leur presse nationale très virulente, les Anglais ne sortent pas du tournoi en confiance. Il faudra pourtant vite relever la tête pour espérer sortir des poules de la coupe du monde, avec des matchs pièges qui attendent le XV de la rose, notamment face au Japon.


Le Pays de Galles sans idées


C’est certainement l’équipe la plus décevante du tournoi. Incapables de dominer les contacts, largement défaits à domicile contre l’Irlande, l’Angleterre puis à l'extérieur contre la France et l’Ecosse, les Gallois terminent logiquement à la cinquième place. Alors que c’est tout le rugby gallois qui est en crise (cf : article précédent), les amateurs de rugby s'interrogent quant aux chances des gallois de réaliser une bonne performance à la prochaine coupe du monde. Chose qui ne sera pas facile, dans une poule, composée de l’Australie, les Fidji, la Géorgie et le Portugal, qui pourrait bien réserver quelques surprises…


L’Italie se réveille mais perd toujours


La Squadra Azzura progresse. Avec un certain Ange Capuozzo en tête d’affiche, les Italiens avaient pour ambition de réaliser un exploit, dans le tournoi des Six Nations qu’ils subissent depuis leur intégration en 2000. Alors que certains s’interrogeaient sur la légitimité de l’équipe italienne à prendre part au tournoi, cette dernière a livré de très belles copies cette année. Après une défaite de cinq points contre la France (24-29), elle n’a pas su relever la tête et a enchaîné quatre revers consécutifs, qui lui ont valu une nouvelle cuillère de bois, la douzième de son histoire. Pourtant, le jeu italien est de plus en plus séduisant ; des courses dans le dos et des combinaisons maîtrisées qui montrent un progrès évident des Italiens, sous l’impulsion de leur sélectionneur néo-zélandais Kieran Crowley. Largement outsiders dans la poule A de la prochaine coupe du monde avec la France et la Nouvelle Zélande, la Nazionale pourrait jouer le trouble-fête.


Maxence Landillon


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