De l’adrénaline pure aux moments de joie et de ferveur, pendant cette Coupe du Monde 2023, Jérôme Gallo a tout vécu de l’intérieur. Maître de cérémonie, il a pu animer les neuf matchs internationaux qui se sont déroulés à Lyon et à Saint-Étienne. Au cœur de la compétition durant ces deux mois, il nous livre son expérience et son ressenti sur cet événement, déjà historique en termes d’audience.
Jérôme a pu compter sur un public en feu tout au long du mondial.
Crédit photo : Jérôme Gallo
Jérôme, vous avez participé à la Coupe du Monde en tant que maître de cérémonie, en animant donc l’avant match et la rencontre. Quel sentiment on ressent lorsque l’on est acteur d’un tel événement ?
C’était avant tout une fierté. Une grande fierté d’être sélectionné parmi de nombreux animateurs qui voulaient, eux aussi, participer à cette grande fête. Donc dans un premier temps, c'est gratifiant et puis vivre l’aventure dans les stades de Saint-Étienne et de Lyon, c'était une double satisfaction puisque j’ai l’habitude d’animer les matchs de football de Saint-Étienne à Geoffroy Guichard. J’ai vraiment eu la sensation d’être au cœur de l’action et professionnellement de pouvoir participer à du haut niveau.
Vous avez animé des matchs de haut niveau, vous êtes donc un maître de cérémonie de haut niveau également…
C’est vrai que quelque part, de la même manière que les sportifs qui jouent à haut niveau pour cette Coupe du Monde, j’ai pu à ma manière aussi performer au plus haut niveau en participant à la fête. J’ose imaginer que les joueurs que je côtoie régulièrement se disent que leur animateur participe lui aussi à des événements de haut niveau. Je peux me dire qu’à ma “petite échelle” j’ai quand même fait une Coupe du Monde. C’est une bonne satisfaction.
Vous avez été en duo pendant toute la compétition. Comment se passait l’organisation ?
Effectivement, et j'ai commenté avec deux personnes différentes. À Saint-Étienne, j’étais avec Anna Belyaeva qui est une animatrice internationale et qui est notamment très à l’aise en anglais. À Lyon, j’ai coanimé les matchs avec Joffrey Dassonville qui m’accompagnait et qui s’occupait principalement de l’avant match.
Avec un public qui n’était pas forcément francophone…
On a essayé de donner une part majoritaire au Français, surtout lors de l’avant match. Mais c’est sûr que pour un Pays de Galles - Australie, on parlait un peu plus l’anglais. On communiquait régulièrement avec la billetterie du stade qui arrivait à nous donner des statistiques sur la présence dans les stades. En fonction de ça, on s’adaptait en priorisant le français ou l’anglais. Ensuite, pendant le match, on parlait généralement l’anglais.
Comment était-il justement ce public ?
Les gens ont largement joué le jeu, c’était très convivial avec de belles animations. On a senti que le public était vraiment là pour participer à la fête donc c’est toujours plus facile d’animer.
Au final, cette Coupe du Monde est-elle une réussite ?
C’est un immense succès populaire, c'est certain. Les stades étaient pleins, on a des exemples comme un Namibie-Uruguay à Lyon qui n’était pas une affiche “ de premier plan” mais qui a tout de même fait 52 000 spectateurs, qui d’ailleurs ont pu assister à un match très plaisant. Comme l’a dit World Rugby, dans d’autres pays ce match aurait peut-être fait 10 000 spectateurs. Et puis on a ce Fidji-Australie à Saint-Étienne qui a été phénoménale avec un public transcendé et la victoire des Fidjiens. Enfin, le match France-Italie à Lyon avec une ambiance incroyable. J’ai vécu neuf matchs et neuf matchs passionnants.
Cette réussite, elle est liée à tout ce qu’a mis en place France Rugby autour des stades ?
Oui, c'est sûr, France 23 a tout organisé avec World Rugby sur tout ce qui se faisait en amont, sur les parvis et dans les fans zones en centre-ville …. Tout cela en collaboration avec les métropoles et c’est ce qui a énormément plu aux supporters du monde entier. C’est une grande satisfaction, c’est certain.
Maxence Landillon
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