« Jouer contre Rabah Slimani ? Ce sera forcément un moment particulier », confie Étienne Falgoux

Un défi de taille attend Étienne Falgoux et l'ASM Clermont, qui affronteront le Leinster ce samedi à l'Aviva Stadium de Dublin. Une rencontre marquée par des retrouvailles fortes avec Rabah Slimani, ex-pilier clermontois, désormais sous les couleurs du Leinster après sept saisons en Auvergne.

Étienne Falgoux sera titulaire, à gauche de la mêlée clermontoise (crédit photo : La Montagne/Francis Campagnoni)

Étienne, comment sentez-vous votre équipe avant ce match face à un cador d’Europe ?

Pour l’instant tout va bien ! (rires). On est plutôt excités de jouer l’une des plus belles équipes, dans l’un des plus beaux stades d’Europe. Quand on joue au rugby, ce sont de très beaux matchs à vivre. 

Il n’y a que de l’excitation, quand on sait qu’en face, c'est le Leinster ?

Il y a un peu d’excitation et de peur. C’est vrai que c’est un peu comme si on allait jouer Toulouse chez eux, c’est un peu la même chose. Mais on veut savoir où on se situe, face à l’une des plus grosses oppositions d’Europe. Ça doit nous permettre de savoir où on en est en tant qu’équipe et groupe aujourd’hui. 

On imagine que vous allez tout de même à Dublin pour ramener des points précieux en vue d’une qualification…

Oui, bien évidemment. Après, il faut être lucide, gagner là-bas ça sera très compliqué. Mais c’est un bon test pour savoir comment on va se comporter sous pression, avec des adversaires qui seront présents, très rugueux, etc. On veut vraiment savoir ce que l’on vaut et au-delà du résultat, je pense que ça va être un bon révélateur pour nous. Ça va être un gros test.

C’est une équipe très dense et bien organisée, avez-vous travaillé sur des secteurs en particulier afin de les contrarier ?

Bien sûr ! Après, anticiper le Leinster, c'est très compliqué, ils font énormément de choses sur un terrain, avec une charnière très joueuse, qui décide souvent sur l’instant. On sait qu’ils ont un jeu bien rôdé, ce qui est la force du rugby irlandais. Ils mettent de la vitesse et du rythme partout, donc il ne faudra pas se laisser submerger par ça et je pense que contrôler le tempo du match, ça sera l’une des clés. 

« C'est peut-être le bon moment pour défier le Leinster »

Vous partez en Irlande avec une dynamique très positive (4 victoires consécutives)…

On est sur une bonne série de matchs, on veut vraiment que ça dure le plus longtemps possible tout en sachant qu’on a des échéances qui arrivent et seront encore une fois difficiles. Compte tenu de notre forme actuelle, c’est peut-être le bon moment pour défier le Leinster et encore capitaliser sur notre confiance. 

Vous connaissez bien l’un des joueurs en face, Rabah Slimani (qui a rejoint le Leinster cette année), est-ce que vous avez échangé sur la rencontre à venir ?

(Rires…) Oui, bien sûr, même si on n'a pas attendu le match. Depuis qu’on sait qu’on jouera contre le Leinster, on n’arrête pas d’en parler. Ça reste un match de rugby, il sera simplement dans l’équipe d’en face et ça fait partie du jeu. 

Il y a eu un peu de chambrage entre piliers ?

(Rires…) On se connaît tellement que ce serait presque de la comédie ! On a tous les deux un peu passé l’âge, du moins lorsque l’on est l’un contre l’autre. Mais on se connaît suffisamment bien, donc, ce serait davantage du cinéma qu’autre chose. Ça sera forcément un moment très particulier, comme il y a deux semaines contre Paul Jedrasiak qui est parti à Castres. Ça reste du rugby.

Rabah Slimani vous a parlé de son adaptation au jeu irlandais ? 

Oui, c’est une façon de voir assez différente que ce qu’il a connu en France, dans un championnat également différent, avec un jeu ultra-précis basé sur de la vitesse et du mouvement. Il s’est quand même bien habitué. Et puis il est très serein, comme il l’était à Clermont, sûr de ses forces. Je trouvais que ces dernières saisons, il était libéré et en confiance dans ses approches de matchs, c'est ce qui fait encore sa force.