Ce samedi, le trois-quart polyvalent, Lucas Tauzin (26 ans), fera son retour à Toulouse, sur la pelouse d’Ernest Wallon, à l’occasion de la sixième journée de Top 14. Le néo-Clermontois revient pour nous sur son départ de la ville Rose, son nouveau défi en Auvergne et ses ambitions futures.
Lucas Tauzin a signé à Clermont à l'intersaison après sept saisons au Stade Toulousain. Crédit photo : Tylian Auriol/Ovalie Média
Pour la première fois, vous revenez à Ernest-Wallon avec le maillot du camp adverse, comment vous sentez-vous ?
Très content tout d’abord ! C’est drôle d’être dans le camp d’en face cette fois-ci (rires). Que du plaisir, j’y vais tranquille, sans pression, sans aucune rancœur. Je suis là pour jouer un match de rugby avec ma nouvelle équipe contre mon ancienne. Drôle aussi de jouer contre tous mes potes. Ça va être sympa, sur et dehors du terrain. Il me tarde !
Pourquoi avoir choisi Clermont ?
Déjà, ils étaient intéressés, ils m’ont contacté assez tôt, à la mi-saison dernière. Forcément ça m’a touché venant d’un grand club comme Clermont. Je ne suis pas resté insensible à leur proposition et je me sentais en fin de cycle au Stade Toulousain. J’y ai passé sept ans, mais j’avais besoin de changer d’air.
Comment s’est passée votre adaptation en Auvergne ?
Je ne pense pas être difficile à intégrer (rires). L’intégration s’est donc faite naturellement. Je suis entouré que de bons mecs, de gens simples qui ont envie de travailler et de se donner pour le club. On est tous dans la même optique et je m’y suis vite retrouvé.
Après avoir tout gagné à Toulouse, quelles sont vos motivations aujourd’hui ?
Eh bien tout gagner avec Clermont (rires) !
Nourrissez-vous des regrets par rapport à votre départ de Toulouse ?
Non franchement non. J’étais content de faire ce choix et satisfait des sept années passées là-bas. J’en ai gardé que le positif bien qu’il y ait eu aussi du négatif avec les blessures, mais de toute façon rien n’est linéaire dans une carrière de rugbyman, ou alors bravo à ceux pour qui elle l’est. J’en suis sorti plus fort et j’ai appris à mieux me connaitre donc pas de regrets.
Quel est votre meilleur souvenir à Toulouse ?
Il y en a plein ! À chaque fois qu’il y a eu des victoires en finale. Ce sont des moments de partage et de vie de groupe incroyables.
Lucas Tauzin a remporté 4 Boucliers de Brennus et 2 Champions Cup au Stade Toulousain. Crédit photo : Emilien Terme/Ovalie Média
Et le pire ?
Là aussi, il y en a plusieurs. Je peux dire ma blessure au poignet que j’ai trainé longtemps, mais je me suis accroché avant que ça lâche définitivement. J’en ai eu pour cinq ou six mois. Là, c’était très dur mentalement. Ensuite le ménisque et pareil, dur de revenir aussi. Je ne me suis pas souvent blessé, mais à chaque fois, c'était passage sur le billard et longue rééducation. Mais avec le recul, je suis content, car j’ai toujours su revenir compétitif et matcher, et au Stade Toulousain, ce n’est quand même pas rien.
Depuis le début de la saison, vous êtes surtout repositionné au poste de centre, y êtes-vous plus à l’aise ?
J’aime le poste d’ailier aussi, mais centre, c'est un poste que j’apprécie, car je me sens plus impliqué en attaque et en défense. C’est toujours dur d’être très bon sur deux postes alors, je fais le maximum et je garde toujours des routines dans ma méthode de travail à l’aile même si je joue au centre et vis-versa.
Comment analysez-vous votre début de saison individuellement ?
Je me sens bien physiquement, je commence à prendre un bon rythme. J’ai encore un peu de mal, mais j’essaye de m’adapter de mieux en mieux aux nouveaux systèmes. Je suis assez satisfait sur ce que j’ai pu faire, mais il y a une grosse marge de progression, mais bon, ça, elle y sera toujours.
Et collectivement ?
Collectivement, on a une belle marge de manœuvre, on a un bon groupe qui bosse vraiment beaucoup, qui s’entend vraiment bien, qui vit bien. Maintenant, il faut confirmer à l’extérieur pour que ce travail paie. La saison est longue, on sait qu’il y aura des hauts et des bas, mais pour l’instant, on a assuré à domicile même si on a eu un peu chaud lors du dernier match contre Toulon (victoire 19-18, NDLR). Il y a que du positif qui s’annonce, on est un groupe qui bosse bien et le travail paie toujours.
Trouvez-vous des différences managériales entre Ugo Mola et Christophe Urios ?
Ce sont deux personnes avec deux gros caractères totalement différents, mais qui se retrouvent sur certains points. Ils sont tous les deux hyper passionnés, hyper investis malgré une façon de travailler différente. Ils se rejoignent sur la finalité. C’est intéressant de découvrir les deux.
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