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Photo du rédacteurL'Ovalie Média

Interview. Jean-Pascal Barraque : "On veut lancer notre saison sur ce match !"

À l’heure où le Top 14 s’est mis en pause pour laisser place à la Coupe du Monde, Jean-Pascal Barraque, nous livre les coulisses du quotidien des joueurs de l’USAP, bien décidés à tirer profit de la trêve.

Le monde de l’Ovalie est en ébullition, la France entière vibre en cette période de Coupe du Monde. Du côté des clubs de Top 14, la période a rarement été aussi calme ! Le championnat est à l’arrêt depuis le 3 septembre et l’ultime rencontre de la troisième journée. Loin de la médiatisation habituelle, les joueurs restés en club préparent la reprise. Focus sur les Catalans de l’USAP avec l’international français Jean-Pascal Barraque(182 sélections avec France 7).


Jean-Pascal Barraque lors d'un entraînement avec l'USAP.

Crédit Photo : JP Barraque


Bonjour Jean-Pascal, le Top 14 vit une situation inédite avec une trêve liée à la Coupe du Monde qui monopolise toute l’attention. Comment se passe la vie au club en cette période si particulière ?


La trêve est différente pour chaque club. Nous, on a directement eu deux semaines de vacances avant de reprendre les entraînements. On est un peu revenu aux basiques avec beaucoup de contact pour retrouver cette agressivité qui fait la force de l’USAP.


L’USAP n’a pas su prendre de point sur les trois premières journées de championnat avec notamment une défaite à domicile face au Stade Français, est-ce que la trêve liée à la Coupe du Monde est finalement arrivée au bon moment ?


Oui, on peut dire qu’elle tombe au bon moment. On n'a pas été performants sur les trois premiers matchs. Ça nous a permis de faire une coupure, de se vider la tête avant de se remettre au travail. Les trois premières défaites ne sont pas une fin en soi. Ce qui est important c'est de comprendre pourquoi on n'a pas réussi à gagner.


Avoir une période sans compétition, c’est aussi l’occasion de travailler de nouvelles choses ?


On a continué à travailler nos points forts, mais bien sûr, on fait en sorte de peaufiner notre organisation et notre mouvement offensif. Ce n'est pas encore parfait, mais il nous reste encore pratiquement trois semaines pour travailler (entretien réalisé le 10 octobre) ! Ça a permis de vraiment voir comment le groupe se sentait avec les nouvelles annonces, de permettre au groupe de mettre sa patte sur le plan de jeu et que ça ne vienne pas seulement des coachs. On a également beaucoup travaillé sur la cohésion d’équipe.


C’était important pour vous de renforcer cette cohésion, de profiter de cette pause forcée pour vous resserrer ?


Oui, on a eu pas mal de nouveaux joueurs dans l’effectif et la présaison a été un peu courte avec la Coupe du Monde. On a fait beaucoup d’activités ensemble pour que chacun apprenne à mieux se connaître et à travailler en groupe. En quelque sorte, c’est une deuxième présaison, à part qu’on a déjà le cardio !


Au cours de cette période, vous enchaînez les semaines d’entraînement sans avoir la récompense du match du week-end en ligne de mire, ce n'est pas trop dur de rester impliqué à 100% ?


On s’est organisé pour pouvoir couper avec le rugby tout en étant ensemble. Par exemple, la semaine dernière, on a fait la montée du Pic du Canigou, on est aussi allé voir l’armée à Collioure. Ça permet de casser la routine des entraînements, quand on est sur le terrain, on s’y file beaucoup alors c’est bien de se retrouver dans un autre contexte. C’est bien de voir des affinités émerger !


Les joueurs de l'USAP lors de la montée du Pic du Canigou, une façon de resserrer le groupe. Crédit Photo : JP Barraque


La sélection portugaise a posé ses valises à Perpignan durant le mondial, ça a aussi permis de casser la routine ?


Oui, on a travaillé ensemble sur deux trois entraînements collectifs et séparés, ça nous permettait d’avoir une opposition face à une équipe en pleine compétition même si ce n’était pas du plaqué réel. Ça faisait plaisir de voir de nouvelles têtes et de ne plus se rentrer dedans entre nous. J’avais connu Patrice Lagisquet à Biarritz, c’était un grand plaisir de le retrouver. Félicitations à eux pour la performance face aux Fidji.


Le match de reprise aura lieu face à un concurrent direct pour le maintien, la Section Paloise, est-ce que votre attention est déjà portée sur ce match ?


On travaille tous pour être prêt pour la reprise et donc forcément contre Pau. On a clairement ce match dans un coin de la tête depuis le début de la trêve. On sait qu’on a eu trois matchs compliqués dont un à domicile durant lesquels on a malheureusement pris zéro point, alors forcément, on a à cœur de faire un gros match contre Pau pour nous, pour la confiance, le staff, mais aussi pour les supporters. Tout le monde s’est remis en question et on a hâte de vous le montrer face à Pau. On veut lancer notre saison sur ce match !


Vous comptez de nombreuses sélections avec le Seven tricolore, vous êtes passé par de nombreux grands clubs (Biarritz, Toulouse, La Rochelle, Bordeaux, Clermont). On imagine que votre expérience apporte beaucoup au vestiaire…


Je viens d’arriver au club alors c’est un peu délicat de prendre une place trop importante. Je ne me sens pas encore légitime. Les messages passent souvent par Mathieu (Acebes), il m’arrive de lui dire deux trois phrases à faire passer au groupe avant les matchs. C’est un très bon orateur avec beaucoup d’influence sur le groupe.


D’un point de vue personnel, vous êtes sous contrat avec l’USAP jusqu'en 2025, comment voyez-vous la suite, quels sont vos objectifs ?


Mon premier objectif est d’être performant ! Je ne suis pas content de moi depuis le début de saison. Je veux aussi apporter ma fraîcheur au club, même si j’ai 32 ans, je me sens toujours en forme et le GPS me le confirme ! J’ai toujours cette envie, je ne compte pas m’arrêter tout de suite. Je veux continuer à prendre du plaisir et à en donner !


Emilien Terme








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