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Photo du rédacteurL'Ovalie Média

Des Gallois plus que jamais dans la tourmente, à six mois de la coupe du monde en France.

Dernière mise à jour : 25 oct. 2023

Le Pays de Galles est au plus mal. Après une nouvelle défaite à domicile face à l’Angleterre, mais aussi un large revers face à l’Ecosse (35-7) et une correction reçue en Irlande (34-10), la crise s’installe peu à peu au sein de la sélection menée par Warren Gatland qui ne fait plus figure de favorite pour le Tournoi des Six Nations. Pire, si elle perd ses deux prochains matchs, elle héritera de la cuillère de bois. Au sein de la fédération, les conflits s’installent entre joueurs et dirigeants. Retour sur un épisode qui secoue le rugby gallois.

Ce n’est un secret pour personne : l’équipe nationale galloise, actuellement dirigée par le sélectionneur Warren Gatland connaît depuis plus d’un an une période creuse, qui met à mal une institution entière. Après leur énième revers contre l'Angleterre il y a deux semaines, les Gallois doivent faire face à un constat alarmant : une seule victoire lors des dix derniers matchs, dont deux défaites historiques, d’abord face à l’Italie l’année dernière puis face à la Géorgie en novembre dernier. La première grosse conséquence de ces mauvaises performances : le Pays de Galles pointe tristement à la 10 -ème place du classement World Rugby et n’a jamais été aussi bas depuis 2012. Malgré quelques nouvelles têtes d’affiches prometteuses telles que l’ailier Louis Rees Zammit, la nouvelle génération peine à prendre ses marques et ne confirme pas pour le moment les ambitions de la fédération qui est d’exister au niveau international. Face à l’Angleterre il y a deux semaines, l’équipe a connu toutes les peines du monde à avancer et n’a pas produit le jeu d’évitement et de vitesse prôné par Warren Gatland. Ce dernier avait effectué son retour au mois de janvier 2023 en succédant à Wayne Pivac remercié après un mauvais bilan, et devra donc pousser les nouveaux jeunes à prendre leurs responsabilités.



Face à l'Angleterre, Louis Rees-Zammit a été l'un des seul gallois à être au niveau.

(Source Photo : France info)



Les clubs Gallois en difficulté


Les résultats décevants de l’équipe nationale sont évidemment liés aux nombreux problèmes que rencontrent les clubs. Et pour cause, au niveau sportif les quatre franchises évoluant dans la ligue Celte occupent les 10èmes, 13èmes, 14èmes et 15èmes places sur quinze équipes au total. Les clubs Gallois peinent dans leur championnat mais font meilleure figure sur la scène européenne puisque les Ospreys sont qualifiés pour la suite de la compétition en Champions Cup. Les trois autres franchises LLanelli, les Dragons et Cardiff sont toutes qualifiées pour les huitièmes de finale de la Challenge Cup.

C’est au niveau économique que la situation est plus délicate pour les franchises galloises. La crise du COVID a plongé les clubs dans une difficulté financière importante. Au Pays de Galles, les clubs signent des contrats avec les joueurs internationaux et la fédération galloise, ce qui permet de les rémunérer à hauteur de leur statut. Mais pour pallier le manque économique des clubs, la fédération galloise a proposé de redéfinir les salaires, ne promettant que 80% du montant, les autres 20% étant des primes de matchs. Les discussions sont pour le moment gelées ce qui agace fortement les joueurs gallois, dont beaucoup arrivent au terme de leurs contrats qui pourraient ne pas être renouvelés.


Potentielle menace de grèves de la part de l’équipe nationale


Pour protester contre le flou concernant l’avenir de beaucoup de joueurs, l’équipe galloise menace depuis plusieurs semaines de faire grève. Contre l’Angleterre, il n’y a pas eu de boycott mais l’équipe continue de laisser planer le doute et réclame du changement dans le règlement gallois avec notamment la suppression obligeant un joueur d’avoir au minimum 60 sélections pour pouvoir aller jouer à l’étranger tout en restant sélectionnable.

Samedi, le XV du Poireau n’aura d’autre choix que de l’emporter face aux italiens, à Rome. Avec un bilan très négatif de trois défaites et zéro victoire, les demi-finalistes des deux précédentes éditions de la coupe du monde voudront à tout prix éviter la cuillère de bois, moins d’un an avant la prochaine coupe du monde.


Maxence Landillon




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