Dix points sur dix possibles. L’UBB de Yannick Bru récite son rugby depuis quelques semaines et la coupe d’Europe l’a confirmé. Deux victoires solides ponctuées d’un doux rugby plaisir.
Après un régal sur les terres brûlées de Galway (victoire 41-5 face au Connacht, NDLR) où on leur promettait un match tout sauf facile, l’UBB s’est imposé ce week-end à Chaban Delmas face aux Anglais de Bristol, 36-17. Une première mi-temps maîtrisée de A à Z a laissé place à un second acte bien plus brouillon avec beaucoup plus d’approximations. Yannick Bru le soulignait en conférence de presse : « Je sais qu’on peut faire mieux que ça. »
Damian Penaud a une nouvelle fois brillé ce week-end.
Crédit photo : Eurosport
Encore un bonus obtenu par la justesse de la ligne de trois-quarts pléthorique qui sait tout faire. Damian Penaud inscrit au passage son neuvième essai en six matchs avec l’UBB. Les internationaux s’amusent, de Maxime Lucu jusqu’à Louis Bielle-Biarrey, tout le monde y va de sa fulgurance. Des redoublées, des croisées, des sautées, il y en a pour tous les goûts et à la fin, l’addition devient salée. Quand la confiance règne, les cannes font le reste.
Évidemment, un match se gagne d’abord devant. L’UBB l’a bien compris et a dominé en conquête leurs deux adversaires européens. À l’image de Tatafu, recrue japonaise surpuissante qui s’affirme aujourd’hui comme le fer de lance de la machine girondine. C’est aussi grâce à un tel huit de devant que l’UBB s’adapte à tous les terrains. Après avoir dompté la neige à Oyonnax, puis le vent et la pluie à Galway, Bordeaux rejouait enfin sous le soleil, devant son public.
Enfin un titre pour l'UBB ?
Deux années après avoir atteint les demi-finales de la Champions Cup pour la première fois de son histoire, Bordeaux a soif de trophées et comptent bien s’imposer sur le plan continental avec une certaine maturité en plus. Avant de s’enflammer, les hommes de Matthieu Jalibert devront bien négocier les rencontres de janvier face aux Saracens puis face aux Bulls d’Afrique du Sud, les deux gros morceaux de la poule.
Bordeaux-Bègles semble avoir trouvé son équilibre et la pause européenne le confirme : il faudra compter sur l’UBB cette saison. Le millésime 2024 a tout pour devenir un grand cru.
Tylian Auriol
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