Pour la première fois de son histoire, Jean Dauger a vécu une soirée de Champions Cup ce vendredi soir contre Glasgow. Malgré une atmosphère magique, les bleus et blancs s’inclinent, d’un point, 12 à 11 contre les Écossais.
Six jours avant, l’exploit majeur à Thomond Park
On leur promettait l’enfer à ces jeunes bayonnais sur les terres hostiles de la province de Munster. Une équipe remaniée sans le magicien Camille Lopez, une première en coupe d’Europe, l’entre mythique de Thomond Park…
Pourtant, samedi dernier, les Basques n’ont jamais vu rouge. Face à une équipe quasiment type, redoutable sur le papier, sûre de ses forces, véritable reine du rectangle vert à domicile, les Bayonnais ont fait mieux que résister et ont toujours su rester collés au score. La première mi-temps, globalement dominée par les Irlandais (14-3 à la pause), n’a pas fait broncher d’une oreille les coéquipiers de Maxime Machenaud, l’un des rares à connaître ces ambiances de coupe d’Europe. Au retour des vestiaires, c’est un tout autre Bayonne. Les contacts se font plus agressifs, les collisions sont dominées par les Basques et les occasions se concrétisent enfin avec les essais de Tagi puis de Baget qui offre le nul à cinq minutes de la fin (17-17, NDLR).
Pour sa première en Champions Cup l'Aviron Bayonnais a accroché un nul historique à Thomond Park. Crédit photo : Actu.fr
Un véritable exploit quand on sait qu’ils ne sont que quatre clubs à ne pas avoir perdus à Thomond Park. Grégory Patat restait néanmoins lucide cette semaine : « La coupe d’Europe doit servir à préparer le championnat ».
« Beaucoup de fierté »
Ce vendredi, les choses ne se sont pas passées comme prévu. Glasgow, habitué de ces rendez-vous européens, est venu jouer les trouble-fête. Bayonne s’est néanmoins amusé sur le pré à l’image de cette relance magnifique de Megdoud depuis son en-but. En fin de match, les Basques craquent avec deux échecs au pied de Lopez, puis la recrue australienne Hodge. Une balle de match ratée, mais qui donne de l’espoir pour la suite.
Grégory Patat, le manager, se disait « très déçu » à l’issue de ce dernier match, mais relativisait et laissait transparaître « beaucoup de fierté ». En effet, Bayonne a démontré toutes ses qualités et c’est assez remarquable pour une équipe qui évoluait encore en ProD2 il y a un an demi. Trois points dans la grande coupe d’Europe face à de tels adversaires ne sont jamais négligeables. Ces deux confrontations ont mis en exergue un effectif complet qui permet de conserver une équipe compétitive malgré un turnover important.
Si Bayonne maîtrise les rencontres face aux Anglais de Northampton et d’Exeter, alors ils auront toutes les chances de disputer un historique huitième de finale. Bayonne ressort grandi de cette coupure européenne, des souvenirs plein la tête et surtout de grands espoirs à l’avenir. De bons augures pour le Top 14...
Tylian Auriol
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