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Édito : les bons comptes font les bons amis

« L’électrochoc » voulu par Mohed Altrad à Montpellier a bien eu lieu. Et comme souvent, lorsqu’il s’agit de l’homme d’affaires franco-syrien, la piste du détonateur mène à Bernard Laporte…


Laporte et Altrad font de nouveau équipe cette fois au MHR. Crédit Photo : Le Parisien


Nommé dimanche matin en qualité de directeur du rugby du MHR pour ses qualités « exclusivement sportives », énoncé comme tel par son président Mohed Altrad, Bernard Laporte s’adjuge un nouveau défi après un passé glorieux sur les bancs de touche du Top 14, notamment à Toulon. Bien qu’il soit évident que Bernard Laporte est une figure du rugby français et qu’il a réussi partout où il est passé – même au tribunal – cela fait bien longtemps qu’il n’a plus exercé purement, sportivement (son dernier match en tant que manager était en 2016 avec le RCT).


Ce poste semble, avant toute responsabilité sportive, un agencement entre les deux partis, l’un étant redevable envers l’autre. Quand on arrange un copain, on en attend forcément un retour. Les bons amis sont toujours en procès pour une affaire de corruption et de trafic d’influence. L’ancien patron de la FFR aurait favorisé l’actuel président de Montpellier au moment d’attribuer un contrat, signé en 2017, de sponsoring pour le maillot de l’équipe de France. Les deux hommes, reconnus coupables de plusieurs chefs d’accusation et condamnés à dix-huit mois de prison avec sursis, dont un an ferme pour Bernard Laporte en décembre 2022, ont décidé de faire appel.


Une histoire d’appels effectivement : Altrad aurait eu des contacts appuyés avec Laporte durant les jours précédant la défaite à Perpignan, afin qu’il prenne en charge une équipe en totale perdition. Ceci-dit, il faut bien rendre la monnaie de la pièce au bout d’un moment. Chose faite.


S’il n’est pas anodin que l’homme aux lunettes ovales sans monture soit directement appelé par Mohed Altrad, il demeure cependant une grande question quant à l’éthique et l’intégrité sportive. Montpellier est maître en la matière puisqu’en plus de son président et de son nouvel atout à la direction sportive, le club emploie toujours Bastien Chalureau, en pleine procédure judiciaire pour violences et insultes à caractère raciste, ou encore Antoine Battut, entraîneur adjoint, condamné pour des faits de violence sur le corps médical survenus en août 2022. La justice leur court toujours après, et eux, ils courent derrière le ballon. Les grands mafieux s’en sortent toujours. Sur la place de la Comédie, comme un air de Cosa Nostra…


Tylian Auriol

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