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Photo du rédacteurL'Ovalie Média

Édito : Il est temps de se mettre à table !

Dernière mise à jour : 25 oct. 2023

Nous y voilà ! La phase de poule de cette Coupe du Monde est terminée et le début des choses sérieuses commence enfin...

Alors voilà, depuis le 8 septembre et le lancement du tournoi, les cadors du circuit mondial se sont imposés au buffet où on les attendait : celui des favoris, laissant jouer les enfants, qui n’ont pas fait trop de bruit, dans la pièce à côté. Le temps d’une mise en bouche délicate, sans amertume, en attendant le festin final.



Les bleus ont dominé les Springboks (30-26) en novembre dernier au Vélodrome. Crédit photo : FFR


En cuisine, World Rugby avait rajouté un peu de piquant pour éviter le ton monotone de l’entrée en matière en proposant, par le tirage au sort des poules, quelques rencontres aux allures d'amuse-bouches de la phase finale. Des matchs qui n’ont pas déçu dans le jeu, ni dans l’intensité mise, à l’image d’Irlande-Afrique du Sud (13-8) qui était une véritable guerre des tranchées, dans les standards attendus des deux meilleures équipes du monde. De l’autre côté, c’était plutôt fade, sans trop de saveur. Pas vraiment de surprises dans cette Coupe du Monde, pas de quoi faire réellement bouger la hiérarchie sauf peut-être les Fidji qui ont bousculé une Australie malade dans la poule C, se qualifiant donc pour la suite. Les nations du Tiers 2 et 3 n’ont jamais trop inquiété celles du premier Tiers : des scores fleuves sans grand intérêt, un fossé encore trop large entre les nations développées et les autres. Des additions de faits qui n’ont pas contribué à stimuler l’intérêt du grand public ; même Matthieu Lartot le dit.



Oui, on espérait mieux. Mais aussi, on s’en doutait. World Rugby n’a jamais axé ses efforts sur le développement des petites nations, qui se retrouvent donc forcément en deçà du niveau attendu et prendre 80 pions par match ne va pas aider leur développement. Alors oui, il y a eu de l’enthousiasme avec le jeu du Chili ou celui des Portugais (signant un exploit historique contre les Fidji 24-23), mais c’est à peu près tout.


Les gros poissons, eux, sont bien installés, à la hauteur des espérances, presque tous au pic de leur forme. À l’image de la France et des All Blacks, mastodontes de la poule A, qui n’ont pas déçu. Pourtant, les deux équipes entamaient la compétition en n'ayant pas tous les voyants au vert ; le XV de France comptait de nombreux blessés cadres (Ntamack, Baille, Jelonch, Danty…) et les Néo-zélandais sortaient d’une préparation pas optimale ; balayés par les Sud-africains lors de leur dernier match de préparation (35-7). Mais ces candidats sérieux au trophée Webb Ellis savent répondre présents lors des grands moments, cette fois encore, le jeu était à leurs images respectives, plein d’enthousiasme, de révélations comme Bielle-Biarrey avec l’équipe de France ou Damian Mckenzie avec la Nouvelle-Zélande. L’Angleterre et le Pays de Galles, annoncés en crise en amont de la Coupe du Monde, ont tous deux fini premier de leur poule, proposant un jeu efficace, revenant aux fondamentaux, sans grandes envolées certes, mais en assurant l’essentiel.


Le tableau de la phase finale propose deux gros morceaux d’un repas alléchant, deux quarts de finale aux allures de finale, deux matchs de la peur : l’Irlande affronte la Nouvelle-Zélande d’un côté et d’autre part, la France rencontre les Springboks d’Afrique du Sud. Seules deux équipes continueront, laissant de nombreux regrets aux deux perdants, présentés comme des prétendants plus que sérieux. De l’autre bord du tableau, les affiches ne sont pas moins prestigieuses. En effet, les Anglais pragmatiques retrouvent les Fidjiens ambitieux qui étaient venus gagner à Twickenham en préparation (30-22), il y a forcément de la revanche dans l’air. Les Gallois, eux, joueront leur place en demi-finale face à des Argentins qui ne cessent de monter en puissance sur toute la compétition. En voyant le contenu des affiches qui se profilent, le début de tournoi de chaque concurrent et leurs ambitions, on peut légitimement penser que cette phase finale a tout pour plaire. La phase de poule en guise d’apéritif a donné le goût, maintenant le couvert est dressé, les plats sont chauds et l’appétit vient en mangeant.


Tylian Auriol


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