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Photo du rédacteurL'Ovalie Média

Édito : Fantômas

On s’était promis de ne pas vider le chargeur aux premières contre-performances. Las, nous sommes obligés d’établir un premier verdict pour le moins peu glorieux.

13-13. Match nul. Au sens propre comme au figuré. Que retenir de ces Bleus après trois matchs ? Pas grand-chose. Marasme sur marasme. Ils sont passés où ? Si, ceux d’il y a six mois, en pleine bourre, surfant sur une génération dorée. Loin, je crois, ils sont loin.


Une seule victoire arrachée en trois journées du Tournoi, les Bleus sont au plus bas...

Crédit photo : L'Equipe


Fantômas. Sur tous les domaines. Commençons en bas de la pyramide rugbystique. Les fondamentaux. Eux aussi, on se demande où ils sont passés. L’envie d’avancer, l’impression de domination à tous les instants, la propreté défensive. Ces forces françaises des quatre dernières années, se sont-elles arrêtées aux portes du vestiaire du Stade de France ce soir du 15 octobre 2023 ? Les démons ressurgissent-ils ? L’insouciance, l’attaque à tout-va, mêlée de combinaisons où presque tous les trois-quarts touchaient le cuir avant que l’un d’eux aplatisse en terre promise. Cette beauté tant enviée par le reste du monde ovale, où est-elle ?


Trop de questions que le chef de bande, derrière ses lunettes en plexiglas, s’entête à botter en touche, à l’aide de formules toujours plus alambiquées et étrangères au monde rustique du bout de cuir de William Webb Ellis. Comme si derrière une communication de plus en plus critiquée, Fabien Galthié tentait de nous vendre un rosé piscine au prix d’un Dom Pérignon. Bien sûr, ça coince.


Fantômas aussi sur les décisions subtiles des arbitres en faveur du XV de France. La première, en Écosse, qui offre la victoire aux Bleus sur l’autel de la vidéo, rimant pour certains comme « l’une des plus belles victoires de l’équipe de France ». C’est dire… La seconde, dimanche contre l’Italie. Ollivon déplie son corps dans l’en-but sans véritablement contrôler le ballon ni même aplatir clairement. On s’en fout sur le moment, l’arbitre accorde l’essai. Avec le recul en revanche, on se dit que sans cet épisode heureux, on filait droit vers un revers historique qui aurait fait bien plus tache qu’un nul déjà synonyme de naufrage. Deux décisions « fantômes », qui cachent, tant bien que mal, la pauvreté du jeu proposé par l’équipe de France.


Qu’il parait loin le temps où la France entière jubilait devant la première défaite des All Blacks en phase de poule de Coupe du Monde, un soir de septembre, quand il faisait encore beau et que les grillons chantaient à la gloire de la stratégie de Galthié… Et c’était seulement, il y a six mois. Que les temps vont vite.


Tylian Auriol

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