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Photo du rédacteurL'Ovalie Média

Édito : encore, toujours et seulement lui

Il est celui qu’on attend le plus. À tous les niveaux. Lors de l’annonce de chaque composition, on scrute son nom, où qu’il soit, qu’importe le numéro associé. Sur le terrain, c’est le premier qu’on observe, qu’on applaudit à ses exploits, qu’on critique, aussi, à la moindre imperfection. Même pas besoin de le nommer, on comprend naturellement de qui il s’agit.


Antoine Dupont élu meilleur international français de la saison 2021-2022 lors de la 18e Nuit du Rugby. Crédit Photo : Acturugby


Antoine Dupont est la véritable figure, le porte-drapeau du rugby français depuis quelques années. Une armoire à trophées, autant individuels que collectifs, qui ne connaît pas la satiété. Une armoire parfois trop pleine. Le numéro neuf du XV de France se voit attribuer toutes les récompenses à la moindre cérémonie. Des récompenses qu’il n’aurait sûrement pas eues si le collectif à son service n’était pas aussi pléthorique, car oui, si on a parfois tendance à l’oublier, le rugby est un sport collectif et seul, on ne gagne pas.


Il a beau avoir changé, évolué, pris en maturité, Dupont reste ce joueur à part. Un style unique qui le place sur un piédestal aussi prestigieux que dangereux. Alors oui, il ne traverse plus le terrain, mais use de son talent pour faire briller l’équipe. Et même là, il ne reste jamais bien longtemps dans l’ombre. Les projecteurs restent braqués sur lui, sujet de la moindre critique lorsque les résultats ne suivent pas, mais aussi constamment récompensé, en oubliant presque qu’il existe les quatorze autres sur le terrain.


Il a tout raflé, à toutes les cérémonies, depuis quatre ans. Dernière récompense en date : sportif français masculin de l’année. Déjà meilleur international en novembre, il complète son étagère. Alors si cette récompense met un point d’honneur au rugby français et à sa cote de popularité, il demeure que Dupont n’est pas le seul rugbyman français sur le terrain. Pourquoi toujours le mettre en exergue ? Ne l’est-il pas déjà assez ?


Les autres alors. On pourrait penser à Aldritt vainqueur de la coupe d’Europe pour la seconde fois de suite ou encore Ramos devenu meilleur réalisateur de l’histoire du XV de France lors du tournoi des Six Nations. Tous ont réalisé une année fantastique, porté leurs clubs respectifs au sommet et le XV de France du mieux qu’ils pouvaient. Mais tous sont restés dans l’ombre d’un homme d'un mètre soixante-quartoze qui s’avère être une véritable éclipse pour reste de l’ovalie.


Tylian Auriol



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